Après Running Man, monsieur muscle reprend du service dans ce petit jeu de plateforme directement inspiré par le célèbre film de science-fiction de Paul Verhoeven. "Total Recall" ne déroge pas à la régle des adaptations baclées de blockbuster américain mais il vous séduira un peu tout du moins pour essayer de continuer l'aventure du film.
Doug Cain est un paisible ouvrier du futur, marié à une charmante femme. Pourtant il n'a de cesse de refaire chaque nuit le même rêve sur mars et sur une mystérieurse femme brune. Décidé à réalisé son rêve virtuellement, il pousse la porte de la société "Recall" qui lui promet un rêve digne de la réalité. Alors réalité ou fiction, Doug était-il un agent secret ou un simple ouvrier, à vous de l'aider dans sa quête de la vérité.
Fort du succès du film, Ocean convertit "encore" un blockbuster en version micro. Le jeu est composé de 5 phases : dans le premièr niveau, vous dirigez Quaid dans un jeu de plateforme dans lequel vous devez retrouver divers élèments d'une malette qui vous permettront d'en savoir un peu plus sur votre passé. Le second niveau est une course/poursuite en taxi sur terre. Les autres niveaux sont une alternance du jeu de plateforme et de la course poursuite avec des graphismes différents. Au dernier niveau sur Mars vous pourrez utiliser la compagne brune de Quaid mais aussi un hologramme (touche espace).
Les graphismes des niveaux plateformes sont plutôt détaillés et dans un style qui rappelle bien le film. On reconnait bien la patte de Mark Jones qui a notamment travaillé sur le superbe Rubicon ou encore Dragonstone. Les mouvements du héros sont assez simplistes et rappelle d'ailleurs très fortement le héro de Rubicon : musculature et mouvements, on aurait d'ailleurs aimé un peu plus de liberté. Les adversaires ne sont pas très différents non plus et gros point noir on ne trouve pas non plus de boss de fin de niveau du moins comme on a l'habitude de les voir dans les autres jeux car si par boss de fin on entend un banal sprite ennemi qui tire plus que les autres et resiste plus longtemps alors là oui il y en a.
La phase se déroulant dans le taxi est plutôt moche digne d'un ordinateur 8 bits, d'ailleur je vous en ai mis une petite capture pour vous faire une idée. La visibilité est mauvaise à cause de graphismes trop sombres. La maniabilité est désastreuse et il est difficile d'éviter les autres voitures, dans ce niveau le jeu est trop rapide et trop difficile car il est impossible de finir le second niveau sans cheat code et cela même pour les très bon joueurs. A croire que le jeu n'a jamais été testé par les programmeurs. La phase en taxi aurait pu être intéressante en vue 3D comme celle de la Batmobile dans le jeu Batman - the movie mais c'est peine perdu, ils ont décidèment baissé les bras chez Ocean, Mars était pas à leur portée c'est sûr.
Le jeu alterne entre les phases plateformes, pas mauvaises mais pas top à d'autres plus hideuses et injouable, une telle licence aurait mérité plus d' attention surtout le prix qu'ils ont dû la payer. La difficulté est très mal dosée et les capacités de l'Amiga ne sont toujours pas utilisées car le jeu n'est qu'en 16 couleurs. La musique d'intro est vraiment excellente et on reconnait bien la maîtrise de David Whittaker, toujours là pour sauver les meubles quand aux bruitages ils sont quelconques, pas moche mais pas top non plus, on se lasse d'ailleur assez rapidement du bruit du coup de poing qui revient sans arrêt vous obligeant à couper le son par risque d'une crise de nerf.
Si vous pensiez que la version Amiga est supérieure, rassurez-vous ou pas car la version ST est identique à celle chez Commodore, seule la musique et les bruitages sont moins bons sur ST.
Total Recall ne tient pas toute les promesses qu'une telle licence le supposerait. Ocean a fait le minimum un bon petit jeu de plateforme mais vraiment trop répétitif, difficile et à la longue assez peu motivant pour vouloir en voir plus. Si vous accèdez par chance à la seconde partie du jeu alors là vous serez complètement anéanti de désespoir tant le gameplay et les graphismes sombrent dans la nullité, en bref si vous avez aimé le film... passez votre chemin sinon ben passez votre chemin quand même.