Etudiant en médecine mais désireux d'abandonner ses études universitaires pour poursuivre son véritable amour « la programmation de jeux », il crée un petit jeu Othello et vient le proposer à Direco, l'importateur officiel français des produits sinclair et c'est ainsi qu'il fait la rencontre de Philippe ULRICH au début des années 80. Le feeling est immédiat entre les deux hommes. Ils se rejoignent notamment sur le fait que dans ce processus mercantile, les distributeurs sont les grands gagnants et au final ce sont les auteurs qio sont lésés et ne récoltent que les miettes. Les deux hommes ont encore des idées en stock et pas question de continuer à se faire avoir.

Il emprunte un peu d'argent à ses parents et à à 23 ans, Emmanuel VIAU fonde en 1983 sa société de création et d'édition de logiciel. Le siège sera au début dans la maison familiale puis l'année suivante grâce à quelques bénéfices, la société emménage dans un local de 60m², 27 rue de Leningrad en face de l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle) à Paris. Très vite il sera rejoint par Philippe ULRICH. Le slogan de l’entreprise résumera bien l’époque de la révolution latente qui s’annonçait : « Entrez dans l’ERE Informatique », « Une nouvelle ERE de logiciel » ou même mon préféré « L’ERE du plaisir » tout un programme !.

Ulrich devient le directeur collection de la société, chapotant tout ce qui touchera à l'aspect artistique d'ERE Informatique et Viau s'occupera de la direction et des finances.

La force d'ERE était justement de n'employer aucun artiste mais de les faire travailler en tant que travailleurs indépendants. Il n'étaient alors pas rémunérés avec un salaire, mais en royalties sur la vente de leur jeu, tout en percevant de belle avance sur le jeu, pour voir venir.

Durant cinq ans, la société se fait connaitre avec des hits à portée internationale comme "Mission Delta", le flipper un peu olé olé "Macadam Bumper", "Crafton et Xunk", "Bubble Ghost", "Sram" et surtout le fameux "L'Arche du Captain Blood".

Mais la réalité rattrape la petite équipe d'artiste et de rêveur, malgré les succès précédents les finances ne sont pas bonnes et Emmanuel Viau doit se contraindre à vendre Ere Informatique à Infogrames qui louchait depuis quelques temps sur cette petite entreprise prolifique. En 1989 il quitte Ere informatique qui déposera le bilan.

Après son départ d'Ere, il fonde Softdisk France, éditeur du "magazine sur disquette" pour PC et Mac "Périodisk". En parallèle, il crée avec Michèle Le Meur la société "Smart Move" responsable de l'un des premiers titres pour CD-i, "L'Ange et le Démon", jeu d'aventures entièrement en photographies se déroulant au Mont Saint-Michel, procédé innovant à l'époque. La société Softdisk France sera revendue à ses salariés en 1994.

En 1995, il prend le poste de responsable de gamme dans la société Coktel Sierra comme responsable de gamme, puis dirigeant de sa filiale MDO, société développant les séries ludo-éducatives Adi et Adibou. En 2000, Emmanuel Viau s'expatrie au Québec pour monter la filiale de développement du Groupe ICE et y produira divers ludo-éducatifs et jeux dont des titres de la gamme Adibou et Monsieur Bonhomme.

En 2002, à la suite de la faillite du Groupe ICE, il fonde avec Yan Cyr les "Laboratoire de Test Enzyme"7, une des principales sociétés de service spécialisée dans l'assurance qualité du jeu vidéo.